En Centrafrique, le président Faustin-Archange Touadéra est déclaré vainqueur dès le premier tour des présidentielles du 27 décembre avec 54% des voix selon les chiffres provisoires situant le taux de participation à 76%, un miracle dans un pays où 70% du territoire est contrôlé par des groupes armés.
L’ancien Premier ministre Anicet Georges Dologuélé arrive en deuxième position avec 21,01% des suffrages exprimés, devant 14 autres candidats de l’opposition. «C’est une farce, il y a eu de nombreuses irrégularités et fraudes», a déclaré M. Dologuélé à l’AFP aussitôt après l’annonce de l’ANE.
Environ 700 000 centrafricains se sont rendus aux urnes, selon l’Autorité nationale en charge des élections ((ANE) saisie d’ailleurs par neuf candidats à la présidentielle dénonçant des irrégularités et, notamment, le recours massif aux votes par dérogation. La Cour constitutionnelle se prononcera sur les résultats le 19 janvier 2021.
Ce scrutin, en même temps que les législatives, s’est déroulé sous la menace d’une nouvelle offensive d’une coalition rebelle dans un pays en guerre civile aux deux tiers contrôlé par des groupes armés. Les premiers résultats tombent en effet alors que la ville de Bangassou, à la frontière avec la RDC, serait partiellement tombée aux mains des rebelles depuis le 3 janvier. Vu par le pouvoir comme le principal sponsor de la Coalition des Patriotes pour le Changement, l’ancien président centrafricain, François Bozizé, fait l’objet de l’ouverture d’une information judiciaire.