Suite à notre article du 31 décembre intitulé “Mauritanie: la SNIM veut recruter un sous-traitant pour accroître sa production”, la Société Nationale Industrielle et Minière (SNIM) nous fait savoir par des sources internes que son financement auprès de la Banque Européenne d’Investissement (BEI) est bel et bien maintenu, se déroulant selon son timing normal.
En clair, «le financement du projet visant à accroître la capacité de production de minerai de fer de la SNIM par la Banque Européenne de d’Investissement (BEI) n’est pas suspendu et suit la procédure légale habituelle», précise une source autorisée au sein de la société minière.
Par ailleurs, l’administrateur directeur général de la SNIM, Moctar Ould Diaye, n’a pas été placé sous contrôle judiciaire bien que cité dans le rapport de la Commission d’Enquête Parlementaire (CEP) comme du reste de nombreuses personnalités ayant été aux affaires entre 2009 et 2019.
Pour éliminer tout risque de confusion, rappelons que ce dossier se trouve en ce moment au niveau de l’enquête préliminaire (travail de la Police Judiciaire sous la supervision du parquet).
L’inculpation (mise en examen) et toutes les autres mesures susceptibles d’en résulter telles que le placement sous contrôle judiciaire, ne peuvent être prises que par un juge d’instruction, une fois l’affaire déférée devant la justice.
La BEI avait suite à un article de Financial Afrik et selon un fac simulé publié dans la presse mauritanienne en août dernier exigé des clarifications sur la situation judiciaire de l’ADG de la SNIM.
Il semble aujourd’hui, selon des sources internes de la SNIM, que les relations entre les deux institutions sont au beau fixe.
Pour rappel, l’Etat mauritanien est l’actionnaire majoritaire de la SNIM, dont il détient 74% du capital. Le premier responsable de l’entreprise est désigné par un Conseil d’Administration(CA), qui ne fait qu’entériner une proposition du gouvernement.