Endiguer la pandémie de Covid-19, assister les populations vulnérables et résoudre les difficultés liées aux vaccins. Ce sont les priorités immédiates mises en lumière par la Banque mondiale dans son dernier rapport sur les perspectives économiques mondiales, publié le 5 janvier 2021.
Hormis ces défis, la Banque mondiale se prononce sur les projections économiques du continent africain. Selon elle, l’économie reprend du service avec un redressement modéré en 2021 et un taux de croissance de 2,7 %. « La reprise de la consommation et de l’investissement privés pourrait être plus lente que prévue antérieurement, mais les exportations devraient s’accélérer progressivement, à la faveur de la relance des activités des principaux partenaires commerciaux », poursuit l’institution internationale basée à Washington.
Concernant la production, l’Afrique subsaharienne a connu une contraction de 3,7 % en 2020, marquée par un chamboulement de l’activité économique provoquée par la pandémie de Covid-19, suivie des mesures de confinement. Pour la Banque mondiale, le revenu par habitant a été diminué de 6,1 %, et « le niveau de vie moyen est retombé aux niveaux enregistrés il y a plus d’une dizaine d’années dans un quart des pays de la région ». Dans ce lot, le rapport publié le 5 janvier fait mention des pays tributaires des secteurs du voyage et du tourisme et ceux qui exportent des produits comme le pétrole.
Par ailleurs, le document place les deux géants africains (Nigeria et Afrique du Sud) dans de préoccupantes postures. Avec une projection de 1,1% de croissance en 2021, l’activité économique du Nigéria pourrait être freinée par la faiblesse des cours du pétrole. De même qu’en Afrique du Sud qui observera « une reprise plus faible qu’anticipé auparavant du fait des effets persistants de la pandémie et du maintien probable de plusieurs mesures d’atténuation des risques de propagation du virus».