En 2020, la France a compté 9% de décès supplémentaires, toutes causes confondues, par rapport à 2019 ou 2018, selon une estimation provisoire publiée par l’Insee vendredi 15 janvier. Un excédent notamment observé lors des deux pics de l’épidémie de coronavirus, et qui concerne « uniquement les personnes âgées de 65 ans et plus ».
« L’excédent de mortalité par rapport à 2019 s’établit à 53 900 » morts, relève l’Insee, qui précise que son bilan est « encore provisoire car les décès de fin d’année n’ont pas encore été tous transmis » à l’institut.
La hausse de la mortalité a atteint 10% chez les personnes âgées de 65 ans et plus, et n’est pas plus importante dans les tranches d’âge encore plus élevées. En revanche, cette surmortalité n’apparaît pas chez les personnes plus jeunes, ou de façon « négligeable », explique l’Insee. Elle atteint ainsi 2% chez les 50-64 ans. A l’inverse, la mortalité a baissé chez les 25-49 ans (-1%) et les moins de 25 ans (-6%).
Si cette surmortalité reflète l’impact de l’épidémie de Covid-19, elle diffère du décompte des personnes mortes à cause du Sars-CoV-2 (69 313 en France selon les autorités sanitaires). En effet, l’épidémie et les mesures de restriction ont aussi affecté les autres causes de mortalité, et « des décès en moins ou en plus [sont] associés à cette périodeparticulière », explique l’Insee. L’institut relève par exemple « un effet protecteur du confinement sur certaines causes de décès », qui explique la mortalité en baisse chez les jeunes.
Depuis le début de la pandémie en février 2020, la France a enregistré 2 851 670 cas dont 69 313 décès.