A la fin du mois de novembre 2020, le déficit commercial du Sénégal s’est dégradé de 53,1 milliards de FCFA (79,650 millions d’euros), en rythme mensuel, pour s’établir à 169,7 milliards de FCFA (254,550 millions d’euros), selon les données établies par la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE) basée à Dakar.
« Cette situation résulte d’une hausse des exportations de biens (+25,5 milliards) moins importante que celle des importations (+89,3 milliards), en variation mensuelle », précise la DPEE dans sa note de conjoncture. Ainsi, selon toujours cette structure, le taux de couverture des importations par les exportations est estimé à 43,2% contre 47,71% en octobre 2020, soit un recul de 4,5 points de pourcentage.
Les exportations de biens ont été évaluées à 163,6 milliards de FCFA durant la période sous revue contre 138,1 milliards de FCFA au mois d’octobre 2020, soit une hausse de 18,5%. « Cette situation traduit, essentiellement, le renforcement de la valeur des exportations de produits alimentaires (+22,0 milliards), d’or brut (+6,9 milliards), d’engrais minéraux et chimiques (+4,1 milliards) et de zircon (+2,1 milliards) », souligne la DPEE.
La hausse des exportations de produits alimentaires est, en partie, tirée par les produits arachidiers (+13,7 milliards), halieutiques (+4,7 milliards) et les préparations de soupes, potages et bouillons (+3,4 milliards). Par contre, les ventes à l’extérieur d’acide phosphorique et de titane se sont, respectivement, contractées de 7,5 milliards et 2,4 milliards, en rythme mensuel.
Sur un an, la DPEE note que les exportations de biens du Sénégal se sont confortées de 28,0% ou 35,8 milliards), en novembre 2020, reflétant, principalement, la progression des ventes à l’étranger d’or brut (+19,2 milliards), de produits alimentaires (+13,1 milliards), d’ engrais minéraux et chimiques (+4,3 milliards) et de ciment (+1,7 milliard).
S’agissant des produits alimentaires, la bonne tenue des exportations est, principalement, liée à la progression des ventes de produits arachidiers (+13,8 milliards) et de préparation de soupes, potages et bouillons (+1,7 milliard).
Cependant, les ventes à l’étranger de produits pétroliers (-8,2 milliards), d’acide phosphorique (-5,2 milliards), de titane (-1,6 milliard) et de ciment (- 0,9 milliard) se sont repliées, sur la période.
Pour ce qui est des importations de biens, la DPEE signale qu’elles se sont accrues de 30,9% au mois de novembre 2020 pour se situer à 378,7 milliards de FCFA. Cette situation est imputée par la DPEE, notamment, au renforcement des achats à l’étranger de produits pétroliers (+30,1 milliards), de machines, appareils et moteurs (+30 milliards), de véhicules, matériels de transport et de pièces détachées (+12,7 milliards), de produits pharmaceutiques (+3,2 milliards) et de produits alimentaires (+1,7 milliard). La progression des importations de produits pétroliers est, essentiellement, liée à l’accroissement de la valeur des achats des huiles brutes de pétrole (+26,5 milliards). Les produits raffinés de pétrole ont, également, progressé de 3,6 milliards.
Concernant les importations de produits alimentaires, la DPEE note que leur hausse est principalement justifiée par l’accroissement des achats à l’extérieur de riz (+8,1 milliards) et de fruits et légumes comestibles (+2,7 milliards) amoindrie, toutefois, par les acquisitions de froment et méteil (-2,9 milliards) et de maïs (-1,4 milliard).
En glissement annuel, les importations de biens du Sénégal se sont inscrites en hausse de 33,5 milliards (+9,7%) au mois de novembre 2020 sous l’effet de la progression des achats de machines, appareils et moteurs (+13,1 milliards), de produits pétroliers (+12,4 milliards), de produits alimentaires (+12,1 milliards), de produits pharmaceutiques (+4,0 milliards) et de véhicules, matériels de transport et pièces détachées automobiles (+1,8 milliard).
Au titre des importations de produits alimentaires, la hausse est, essentiellement, expliquée par le riz (+9,4 milliards), les fruits et légumes comestibles (+3,0 milliards), le froment et méteil (+2,7 milliards), les huiles, graisses animales et végétales (+1,0 milliard). Pour ce qui est des importations de produits pétroliers, la progression est imputable particulièrement, aux achats des huiles brutes de pétroles (+26,5 milliards) sur la période sous revue.