Le Gouvernement Gambien a annoncé dans un communiqué transmis à Financial Afrik sa décision de présenter l’ancienne Vice-Présidente de la Gambie, Fatoumata CM Jallow Tambajang, comme candidate au poste de Vice-Présidente de la Commission de l’Union Africaine.
Selon la Présidence gambienne sa candidate dispose de tous les atouts nécessaires pour remplir cette fonction au niveau de l’institution panafricaine où elle portera haut la voix des peuples du continent. En effet, en février prochain, les chefs d’Etat et de Gouvernement de pays membres de l’Union Africaine se réuniront lors du sommet ordinaire pour élire une nouvelle Commission, qui dirigera l’organisation pendant les quatre prochaines années.
Mme Jallow Tambajang a joué un rôle de premier plan dans les plateformes nationales et continentales, avec une carrière de plus de 35 ans, notamment au service des Nations Unies et de son pays en tant que conseillère politique, ministre et, vice-présidente de la République. Ancienne fonctionnaire du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), elle a longtemps travaillé sur la gestion du développement international, l’égalité des sexes, la politique et la formation.
Au sein du gouvernement gambien, elle a occupé plusieurs postes, notamment celui de conseillère politique pour les femmes auprès de trois présidents successifs, de ministre de la santé, de la protection sociale et des affaires féminines, avant de devenir vice-présidente entre 2017 et 2018.
Sa carrière distinguée lui a valu plusieurs prix, dont celui de membre de la République de Gambie, MRG, (1994) et de personnalité éminente de l’OUA (1990) pour son leadership exemplaire dans la défense de la cause des femmes. Elle a également été l’architecte de ‘la Coalition 2016’, qui a rassemblé huit partis politiques pour déraciner la dictature de 22 ans de Yayah Jammeh.
Si Mme Jallow Tambajang est élue à ce poste, elle prévoit de poursuivre un programme ambitieux tourné vers l’avenir, en cherchant à accélérer l’adoption et l’exécution de l’Agenda 2063 de l’UA et des objectifs de réforme institutionnelle de l’organisme pour aider l’UA à relever les défis auxquels le continent et ses peuples sont confrontés.
Sa candidature au poste de Vice-Président de la commission selon les informations en notre possession a déjà reçu l’aval du bloc des Etats membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Le vice-président sortant qui n’a pas brigué un nouveau mandat était un ressortissant Ghanéen pays membre de la CEDEAO. Ainsi la région compte conserver le poste. La Gambie ne doit ménager aucun effort pour battre campagne auprès des chefs d’Etat des autres communautés régionales pour pouvoir s’assurer d’une éclatante victoire.
La candidate Gambienne croisera le fer avec une candidate présentée par le Rwanda avec un autre candidat. Ce sera un duel de femmes, soufflent des habitués des joutes de l’Union Africaine estimant que du moment que le poste de président de la commission reviendra à un homme, seul candidat ; celui de vice-président reviendra à une femme pour respecter la règle de la parité. Cependant, il sied toutefois de souligner que fu fait de la nouvelle disposition instituée par les réformes Kagamé, il est spécifié que la région qui remporte le poste de la Présidence ou de la Vice-présidence ne présente plus de candidats aux postes de Commissaires.
Reste à résoudre cette difficulté :l’Afrique de l’Ouest qui ambitionne, à travers le Nigeria, de briguer le poste de commissaire Paix, Sécurité et Affaires politiques, devrait arrondir les angles dans une stratégie de realpolik. Du côté Gambien, la présidence assure avoir le soutien préalable de la région.