La Fondation allemande des caisses d’épargne pour la coopération internationale (SBFIC) partage son expertise en proposant un nouveau modèle économique aux Etablissements de microfinance (EMF). La maitrise des enjeux financiers fondamentaux s’avère une nécessité pour réaliser l’inclusion financière en vue d’amener les professionnels du secteur à rompre avec la gestion « artisanale » ambiante, et s’approprier un modèle de gestion moderne permettant d’asseoir un écosystème financier et performant favorable au développement des entreprises.
Une initiative saluée par le ministre des Finances Louis Paul Motazé, non seulement parce que cette démarche participe de l’amélioration des services bancaires, mais aussi, du développement de l’activité économique. Ceci se comprend, d’autant que les EMF participent pleinement au financement de l’économie nationale.
D’après l’Association de professionnels des établissements de crédit du Cameroun (APECCAM), les 419 EMF répertoriés au 31 décembre 2020 ont réalisé un chiffre d’affaires de 519 milliards de FCFA, environ 963 millions de dollars, parmi lesquels 394 milliards de crédits octroyés. Soit une contribution de 10% au financement de l’économie nationale.
Malgré ces chiffres encourageants, le chemin reste long pour « prétendre à un secteur financièrement stable et performant dans le sens de sa vision originale qui repose sur l’amélioration des conditions de vie des populations à faibles revenus », a insisté le ministre des Finances.
Les réformes engagées par la Commission bancaire de l’Afrique centrale (COBAC) ont apporté plus de stabilité aux EMF dont la relative souplesse des conditions d’endettement par rapport aux banques classiques en fait l’un des principaux pourvoyeurs des fonds aux Petites et moyennes entreprises (PME) et aux particuliers.