Le marché du travail a été fortement impacté par la crise sanitaire du coronavirus au cours de l’année 2020. En Afrique, les heures travaillées ont reculé de 7,7% en 2020, ce qui est relativement faible par rapport aux autres régions. C’est ce qui ressort du dernier rapport de l’Organisation internationale du travail (OIT) publié le 25 janvier 2021.
Le document révèle que l’Afrique australe a connu le déclin annuel le plus brutal (12,6 %). Elle est suivie par l’Afrique du Nord (10,4 %), l’Afrique de l’Est (7,2 %), l’Afrique centrale (6,8 %) et l’Afrique de l’Ouest (6,4 %). Dans toutes les sous-régions, le pire impact a eu lieu au cours du deuxième trimestre 2020.
Les deux pays les plus peuplés de la région, le Nigeria et l’Ethiopie, affichent des taux d’heures de travail perdues similaires, de 8,9 et 9,5% en termes annuels.
Par ailleurs, les données fournies par le rapport confirment qu’en 2020, le marché du travail à travers le monde a connu des perturbations à un degré jamais vu dans l’Histoire. Si l’on se fie aux statistiques, en 2020, 8,8 % des heures de travail au niveau mondial ont été perdues en comparaison au quatrième trimestre 2019, ce qui équivaut à 255 millions d’emplois à temps plein.
Particulièrement importantes en Amérique latine et dans les Caraïbes, en Europe du Sud et en Asie du Sud, les pertes en heures de travail pour 2020 ont été environ quatre fois plus importantes que pendant la crise financière mondiale de 2009.
Au total, l’année 2020 a enregistré des pertes d’emplois sans précédent au niveau mondial atteignant 114 millions d’emplois. Selon les prévisions de l’OIT pour l’année 2021, l’économie mondiale fera face à un haut niveau d’incertitude.
Si l’on suit le scénario pessimiste, les pertes en heures de travail en 2021 resteraient à 4,6 %, soit 130 millions d’emplois à temps plein (ETP) par rapport au quatrième trimestre 2019.
Si l’on suit le scénario optimiste, qui suppose des conditions plus favorables, on s’attend encore en 2021 à une baisse de 1,3 % des heures de travail au niveau mondial (soit 36 millions d’ETP) par rapport au quatrième trimestre 2019.