En mars 2021, le site d’uranium Cominak, exploité par Orano, ex-Areva, mettra un terme à ses activités. Déficitaire depuis 2017, ce gisement n’a pu retrouver ses repères avec l’effondrement des cours de l’uranium sur le marché international. La production de l’uranium qui représente 60% des recettes d’exportation du Niger pourrait connaitre une baisse avec l’épuisement de Somaïr, un autre site exploité par le même groupe français.
La baisse de Cominak (un déficit de 25,9 millions d’euros) lors de l’exercice 2018 et la hausse de l’offre par rapport à la demande a été d’un mauvais goût pour l’économie nigérienne. Car, Fukushima est passé par là avec la fermeture de 45 réacteurs japonais alimentés à partir de cette matière. A ce soubresaut, il faut ajouter l’arrêt des activités nucléaires allemandes.
Du coup, le yellow cake (l’uranium) est vendu en dessous du coût de la production. Et « le prix spot de l’uranium varie actuellement autour de 54 euros, alors que les coûts de production de la Cominak tournent autour de 76 euros », expliquait quelques mois le ministre nigérien des Mines, Hassane Barazé.
Premier producteur d’uranium en Afrique et quatrième dans le monde, le Niger engrange près de 456 millions d’euros de recettes chaque année avec ce métal dont le prix connait malheureusement des chutes à l’international.