Le président tunisien Kaïs Saïed serait victime d’une tentative d’empoisonnement à la ricine à travers un courrier présidentiel, rapporte ce jeudi la presse locale. L’affaire défraie la chronique dans le pays de Jasmin où chacun essaie de donner sa version des faits.
Si d’aucuns émettent la thèse d’une tentative d’empoisonnement, d’autres soutiennent que le colis en question n’était pas destiné directement au président. Selon des sources de la Présidence, un courrier contenant de la ricine a été bien adressé au Palais présidentiel de Carthage.
La cellule de communication indique que la lettre a été reçue par un agent de la présidence, rassurant que le président se porte à merveille. Une version qui n’a pas convaincu certains observateurs, qui parlent eux de mystère. Ils n’arrivent pas à comprendre que le « courrier suspect » a été ouvert par Nadia Akacha, cheffe du cabinet du président.
Selon un ancien attaché à la présidence, le courrier était toujours ouvert par deux agents de la garde présidentielle. Le courrier, une fois ouvert, souligne-t-il, était envoyé aux intéressés parmi les membres du cabinet et un nombre infime était reçu par le président de la République. Bref, précise-t-il, le président ne réceptionne pas un courrier !!!
Mystère ou pas, cette affaire a alerté les responsables de la sécurité de la présidence. La direction est plus que déterminée à apporter la lumière sur cette affaire de courrier piégé, qui remonte dans les années 80 en Tunisie. Elle a déjà ordonné des analyses pour déterminer la nature de la substance trouvée dans la lettre. Une enquête a également été ouverte pour identifier la partie expéditrice, selon des sources proches du dossier.
La ricine est une toxine extrêmement dangereuse qui se trouve dans les fèves du ricin , une plante principalement cultivée en Inde, en Chine et au Brésil. Ce poison avait notamment été évoqué en 2013 alors que plusieurs lettres contenant cette substance sous forme de poudre avaient été envoyées à Barack Obama, ancien président des Etats-Unis.