Anthony Blinken, le tout nouveau secrétaire d’Etat américain aux affaires étrangères, s’est entretenu au téléphone avec Moussa Faki Mahamat, le président de la commission de l’Union Africaine. Les échanges courtois qui ont eu lieu vendredi 29 janvier, ont porté sur la coopération.
Les deux hommes ont discuté de la manière dont les États-Unis et l’Union africaine doivent travailler ensemble pour renforcer les institutions démocratiques, promouvoir une paix et une sécurité durables sur le continent, propulser le commerce et l’investissement entre les États-Unis et l’Afrique et promouvoir la sécurité sanitaire.
Le Secrétaire Blinken a félicité le Président Moussa Faki Mahamat pour les efforts consentis par l’organisation continentale dans la riposte à la pandémie, saluant les Centres de contrôle des maladies (CDC) des pays africains et le début des échanges dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine.
L’administration Biden compte dans ce chamboulement géopolitique provoqué par la crise sanitaire réorienter sa politique africaine. Selon le dernier rapport géopolitique et géostratégique de la CIA, l’Afrique constituera un enjeu stratégique avec ses 1,3 milliard d’habitants dans le court, moyen et long terme.
Le rapport indique qu’après des années d’évolution assez lente, l’Afrique avance aujourd’hui très vite. Ceci dit, les stratèges américains qui ont rédigé ce rapport se répartissent en deux camps : les afro-optimistes (« qui estiment que ce sera le continent de demain »), et les afro-pessimistes (« pour qui les tensions dues à la pauvreté vont s’accentuer »). Le secteur de l’énergie, et notamment l’électrification solaire, a pourtant de belles perspectives devant lui et pourrait faire pencher la balance dans le bon sens.