D’après les carnets de voyage du Prince Mandingue, Balla Moussa Keïta.
Kinshasa, ville impersonnelle aux multiples facettes: séduisante, troublante, et attachante. Mon séjour pour la réalisation de cet outil d’intégration, j’ai nommé l’Annuaire du commerce africain, né en cette année 1991, ne fut pas de tout repos. Prospecter pendant cette période sensible où le destin de la nation Zaïroise se jouait au Palais du peuple, avec la conférence nationale, ponctuée d’émeutes, n’était pas chose facile.
Cette difficulté due à la situation socio-politique devenait, encore, un casse-tête quand la prospection devait se faire. Le téléphone était défaillant quand il existait. La solution était de faire le porte-à- porte à notre corps défendant. Dans le meilleur des cas, on trouvait sur place le directeur général de l’entreprise qui par l’intermédiaire de sa secrétaire nous donnait un rendez-vous ferme. Donc, nous devons revenir sans être sûr que cela sera honoré. Dans le pire des cas, nous multiplions les va et vient dans les entreprises sans jamais rencontrer le décideur et, à plus forte raison, obtenir un rendez-vous.
A chaque réveil, on se posait des questions : y aurait-il émeutes, aurions-nous des rendez-vous, pourrions-nous circuler sans problème, le téléphone fonctionnera-t-il ??? Autant de questions, auxquelles, nous n’avions pas de réponses.
Ne pouvant nous permettre de continuer dans cette voie, il fallait changer de stratégie. C’est ainsi qu’une fois de plus, nous sollicitâmes L’ANEZA (Agence Nationale des Entreprises du Zaïre), aujourd’hui appelée la FEC (Fédération des Entreprises du Congo ), afin de nous permettre pendant leurs différentes réunions hebdomadaires avec leurs membres d’exposer le but de notre mission au Zaïre. Ce qui nous permettait de toucher sur place, au même moment, un grand nombres de dirigeants d’entreprises. Stratégie qui fut plus ou moins salutaire…