Les autorités centrafricaines ont annoncé la radiation de huit cent éléments des rangs des Forces armées centrafricaines (FACA) pour désertion et intelligence avec l’ennemi alors que le pays est en butte à des scènes de violence et de pillage orchestrées par les bandes armées qui écument le pays.
Une décision prise après la visite d’inspection du président Faustin Archange Touadéra qui s’était notamment rendu le 4 février dernier au quartier PK-26, une localité de la banlieue de Bangui dans l’optique de remonter le moral des troupes face aux attaques des rebelles menés par l’ancien chef de l’Etat, le général François Bozizé.
« Ce qu’il y avait de scandaleux, c’est que dès le départ du chef de l’Etat, chef suprême des armées centrafricaines, des centaines d’officiers et soldats avaient immédiatement quitté le front pour retourner à Bangui », rapportent des sources concordantes. Non seulement beaucoup ont pris fuite face à l’avancée des rebelles, d’autres ont rejoint le camp ennemi.
Un acte qualifié de « haute trahison » par les autorités, d’autant que nombre de soldats ayant fait désertion sont à l’origine des attaques et des pillages contre la population terrée chez elle sous l’emprise de l’insécurité galopante. Il y a quelques jours, des dizaines d’éléments des FACA ont trouvé refuge au Cameroun, demandant la protection des dirigeants de ce pays voisin, alors que nombre d’entre eux se sont réfugiés auprès de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA).
Depuis plus de deux mois, la Centrafrique est en proie à des actes de violence, plusieurs mouvements rebelles rassemblés au sein de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), ont tenté d’empêcher le déroulement des élections présidentielle et législatives du 27 décembre 2020 ayant débouché sur la réélection de Faustin Archange Touadéra.
En plus de la MINUSCA, l’intervention forces russes a permis jusque-là de sauver les institutions centrafricaines. Toutefois, les rebelles bien que boutés momentanément hors de Bangui, la capitale et malgré des défaites successives dans certaines localités stratégiques, ne semblent pas pour autant lâcher prise.