La Digital Rights Lawyers Initiative menace de poursuivre la Banque centrale du Nigéria (CBN) et la Securities and Exchange Commission (SEC), gendarme du marché, au sujet de la récente directive interdisant le trading des crypto-monnaies. Dans la plainte déposée le lundi 8 février devant la Haute Cour fédérale de Lagos, l’initiative estime que la CBN n’a pas le pouvoir d’interdire aux institutions financières de faire des transactions dans les crypto-monnaies. L’action en justice qui n’a pas encore été confiée à aucun juge, a été déposée par l’avocat du groupe, Irene Chukwukelu.
Les défenseurs des droits numériques ont fait valoir que la SEC avait, dans une circulaire datée du 14 septembre 2020, déclaré les crypto-monnaies actifs numériques légaux «protégés en vertu de l’article 44 de la Constitution de la République fédérale du Nigéria. Le Nigéria a négocié 60 000 bitcoins, d’une valeur de 566 millions de dollars, entre 2015 et 2020. Depuis 2017, le volume des échanges de bitcoins dans le pays a augmenté de 19%. Le volume d’échanges le plus élevé (20 504,50) a été enregistré en 2020, rapporte Quartz Africa.
Pour rappel, la semaine dernière, une note de la CBN avait interdit les banques de dépôt (DMB), les institutions financières non bancaires (IFNB), les autres institutions financières (AIF) et le public de faire le trading des crypto-monnaies en raison du « risque associé » comme la perte d’investissement, le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme, les flux de fonds illicites et les activités criminelles.. Directive a été ainsi donnée aux banques de fermer immédiatement tous les comptes des clients effectuant des transactions en Bitcoin.