Le Bitcoin (BTC) a franchi, le 10 février 2021, la barre psychologique des 45 000 dollars (24 323 949,55 Franc CFA) au grand dam des banques centrales et au regret de ceux qui, comme la plupart d’entre nous, n’investissent pas dans le futur, dans une tendance naissante, attendant plutôt que la vague soit suffisamment mûre. En ce moment là, au plus haut de la crête, la courbe ne peut plus monter mais retombe, entrainant dans sa chute ceux qui ont rejoint la dynamique au dernier moment.
Les nouveaux millionnaires qui émergent du monde de l’internet suite au gain fulgurant de 100% engrangé par la reine des crypto-monnaies en l’espace de deux mois, avaient eu le flair de miser sur cette monnaie virtuelle quand elle était sujette de moqueries et d’analyses suffisantes de la part de ceux qui poussent les petits porteurs à investir dans des bilans et résultats financiers. Or, les bilans ont le fâcheux inconvénient de raconter le passé des entreprises cotées plutôt que le futur et la promesse des cash flow.
Bref en 2010, si vous aviez, contre l’avis de votre gestionnaire de compte et des analystes financiers orthodoxes (les fondamentalistes), investi 100 dollars dans les bitcoin (BTC), vous auriez eu aujourd’hui un confortable matelas de 10 millions de dollars, à l’abri de l’inflation mais pas de la volatilité. Evidemment, la question que l’on poserait au détenteur de cette manne est basique: va-t-il attendre en croyant à l’or numérique sur la foi des prévisions d’un bitcoin à 60 ou 100 dollars ou, à contrario, adopter le réflexe reptilien de l’homo sapiens sapiens, qui est d’encaisser ses gains?
Concentrant aujourd’hui 836,8 milliards de dollars, le Bitcoin continue d’attirer monsieur tout le monde mais encore, et de plus en plus, les institutionnels, les grandes banques, les fonds comme BlackRock, numéro un mondial de la gestion d’actifs, et les technos comme Paypal, Tesla et Visa. Jusqu’où va s’arrêter la folie ? A ce jour, 1 400 milliards de dollars ont été investis de par le monde dans les crypto-actifs alors que les plateformes de vente des produits dérivés sur les crypto seront bientôt lancées. Dans cette ruée vers l’or, l’Afrique, imperturbable, accrochées aux vieilles lunes, n’a pas encore pris position. Entre la Banque centrale du Nigeria (CBN) qui jette des anathèmes et la Banque centrale du Kenya qui pousse des alléluia, difficile de savoir à quel sain se vouer.
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