Ouverture des travaux du sommet du G5 Sahel ce lundi 15 février à Ndjamena (Tchad) pour deux jours. Il s’agit d’une rencontre sahélienne fixée entre les présidents des cinq pays concernés. Au cours de cet événement majeur, ils seront tous présents physiquement dans la capitale tchadienne, tandis que leur homologue français Emanuel Macron a annulé son déplacement il y’à 72 heures pour, dit-on, motif sanitaire.
Au programme, cet évènement se déroulera en deux temps : il s’agira dans premier temps de tenir le sommet G5 proprement dit ce lundi après-midi avec un huis clos auquel participera le président français via visioconférence. A la deuxième étape, ce sera au tour de la Coalition pour le Sahel, qui rassemble les partenaires internationaux, de se réunir. « Il faudra amplifier la dynamique du sommet de Pau, c’est en principe l’objectif de ce rendez-vous de Ndjamena », estime-t-on dans l’entourage d’Emanuel Macron.
Par contre, Paris souhaiterait mettre la pression sur la plus haute hiérarchie du GSIM, le groupe dirigé par Iyad Ag Galy et sur la katiba Macina d’Amadou Koufa. Toutefois, la France dit vouloir « compléter la dynamique militaire par un sursaut sur le plan politique et civil ». L’objectif est de relancer la mise en œuvre des accords d’Alger et accélérer le retour de l’État dans les zones les plus vulnérables. C’est pourquoi, la France a appelé également à un sursaut diplomatique en renforçant la coopération avec les pays riverains du golfe de Guinée et en mobilisant toujours plus à l’échelle internationale.
Pour rappel, il y a treize mois à Pau, une ville du sud-ouest de l’Hexagone, Sahéliens et Français avaient notamment décidé sur un plan militaire de concentrer leurs efforts dans la zone dite des « trois frontières » pour cibler un ennemi en particulier, l’organisation État islamique au Grand Sahara. Ce qui fut fait, malgré un résultat peu honorable aux yeux du monde.