De notre envoyé spécial à Niamey, Issouf Kamagaté
Le Niger vivait ce vendredi 19 février, les dernières heures de campagne pour le second tour des élections présidentielles qui oppose Mohamed Bazoum, dauphin du président sortant, et l’ancien président Mahamane Ousmane, devenu opposant. Deux hommes qui, à l’intérieur du pays, ont joué leur dernière carte de séduction, et attendent dimanche, jour du vote.
Pour Mohamed Bazoum (61 ans) du PNDS Tarayya, ce deuxième tour n’est « juste qu’une formalité », appelant toutefois ses partisans à se mobiliser pour le scrutin. Il avait obtenu 39,3% des suffrages exprimés au premier tour selon les résultats officiels, devant son challenger Mahamane Ousmane, qui s’en est sorti avec presque 19% des voix. Pour ce second tour, son parti bénéficie du soutien de Seïni Oumarou (Mnsd Nassara) et d’Albadé Abouba (Mpr Jamahiriya), respectivement arrivés 3e et 4e lors du premier tour, avec respectivement des scores de 8,95% et 7,07% des voix. De quoi rassurer la mouvance présidentielle ? La question reste posée.
Pour sa part, le socio-démocrate Mahamane Ousmane (70 ans) avec sa casquette d’ancien président du pays (1993-1996), a terminé sa tournée à Zinder sa ville natale, après avoir sillonné plusieurs régions dont Dosso, Diffa, Maradi et Agadez. Tandis que son allié Hama Amadou, président du Mouvement démocratique nigérien pour une fédération africaine (Moden-Fa), ratisse dans les alentours de Niamey. D’autres compagnons comme Salou Djibo, réunis autour du cap 2021, de même que le front patriotique, se sont engagés sur d’autres front pour faire élire le candidat de l’opposition. Lui qui estime que tout est possible.
Après avoir connu 4 coups d’Etat et des successions au pouvoir en dents de scie, le Niger s’ouvre ainsi à une alternance tant recherchée. C’est en tout cas l’une des issues les plus certaines de ce scrutin.