L’éligibilité du Cameroun au guichet « Prevention and Resilience Allocation (PRA) » de la Banque mondiale devrait permettre de mobiliser près de 362 milliards de FCFA, environ 670 milliards de dollars. Des fonds permettant à ce pays de poursuivre son programme de développement face aux multiples défis notamment la crise socio-politique dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, les attaques de la secte terroriste Boko Haram à l’Extrême-Nord et l’afflux des réfugiés centrafricains dans la région de l’Est.
Pour y parvenir, le pays devra élaborer une stratégie forte et inclusive prenant en compte les points de vue sectoriels et nationaux reposant sur les solutions adéquates et ciblées, l’objectif étant de parvenir à une transformation structurelle de l’économie nationale vers un développement inclusif.
Pour le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire Alamine Ousmane Mey, pour que « le Cameroun a toutes les chances » d’être élu à ce programme, d’autant que les actions de lutte contre les situations de violence et de conflits sont en adéquation avec les objectifs de la Stratégie Nationale de Développement 2020-2030 (SND30) portant sur la bonne gouvernance, la décentralisation et la gestion stratégique de l’Etat.
Dans l’optique de combattre des inégalités qui se sont accrues dans le monde à cause des conflits, des violences de toute sorte, le changement climatique…, entrainant des facteurs de vulnérabilité, de conflit et/ou de violence, la Banque mondiale (BM) a élaboré une stratégie FCV (Facility, Conflict and Violence) 2020-2025 dans le but de renforcer le système de prévention et de résilience des pays en question. L’objectif étant de répondre aux besoins des pays où il existe un risque d’escalade dans la fragilité ou vers un conflit de haute intensité.