L’opposant nigérien Hama Amadou s’est rendu à la police judiciaire ce vendredi 26 février dans la matinée, selon son avocat Boubacar Mossi.
Recherché depuis hier jeudi, Hama Amadou (allié de Mahamane Ousmane) est indexé comme l’instigateur des violences dans la capitale et dans d’autres régions. Des violences consécutives à la proclamation des résultats du deuxième tour de la présidentielle par la Commission électorale, qui donne Mohamed Bazoum (du parti Pnds Tarayya) vainqueur avec 55,75% contre son adversaire Mahamane Ousmane du Rdr Tchanji, crédité d’un score de 44, 25%.
L’opposition, qui conteste ces résultats avait appelé le mardi 23 février à des manifestations. Le candidat Mahamane Ousmane, depuis Zinder, a aussi rejeté ce score et revendiquant un taux de 50,30% des voix. Mais il a dit user de tous les moyens légaux pour obtenir gain de cause.
Depuis trois jours, la ville est émaillée de violences, notamment de casses et pillages et incendie des maisons. La maison du correspondant de RFI à Niamey a été incendiée ainsi que celles des proches du parti du Mohamed Bazoum. 470 personnes ont été interpellées dont un général de l’armée proche de Hama Amadou. Le ministre de l’Intérieur, Alkache Alhada, qui avait lancé des recherches contre Hama Amadou affirmait qu’il serait l’auteur de ces violences.
Ce vendredi 26 février, un calme précaire règne sur Niamey, mais la situation reste tendue.