Plus de 300 adolescentes d’un pensionnat ont été enlevées dans la nuit du jeudi 25 au vendredi 26 février par des hommes armés qui ont envahi les dortoirs d’une école dans le nord-ouest du Nigeria.
Dans un communiqué publié ce vendredi 26 février, le porte-parole de la police nigériane, Mohammed Shehu, a annoncé que « la police de l’État de Zamfara et l’armée ont lancé une opération commune pour porter secours aux 317 élèves enlevées par des bandits armés dans le pensionnat de filles de Jangebe ». Selon des sources sécuritaires, « ces kidnappings de grande ampleur se multiplient dans cette région où des groupes criminels, spécialisés dans les enlèvements contre rançons, opèrent depuis une décennie ».
Il s’agit en effet de la troisième fois du genre dans cette région. C’est le cas par exemple du 17 février 2021, auquel 27 d’entre eux ont été enlevés à Kagara dans l’Etat du Niger par des groupes terroristes et autres bandes criminelles. Au mois de décembre, 344 lycéens avaient été capturés dans l’État voisin de Katsina. Un enlèvement opéré par des « bandits » locaux, et revendiqué deux fois par le groupe djihadiste Boko Haram, basé dans l’est du pays. Tous avaient été libérés quelques jours plus tard. Il faut signaler également que des centaines de filles ont été enlevées par des hommes armés dans le collège de Jangebe situé dans l’Etat de Zamfara, au nord-ouest du pays.
Toutefois, plusieurs observateurs ont mis l’accent sur l’incapacité des forces nigérianes à assurer la sécurité de leurs populations dans une zone connue pour être dangereuse à cause des exactions du groupe Boko Haram. Cette organisation terroriste s’allie souvent à des bandes criminelles qui réalisent des enlèvements pour son compte, moyennant à des simples appâts du gain.
Pour rappel, en 2014, des filles du lycée de Chibok ont été enlevées à travers le même mode opératoire. Il semble évident que les élèves sont devenus des cibles privilégiées de Boko Haram. Une situation pour laquelle le président Muhammadu Buhari qui avait promis d’éradiquer Boko Haram est vivement critiqué aujourd’hui, dans tout le Nigeria.