Le PIB réel de la Tunisie s’est contracté de 8,2 % en 2020 selon les données annoncées le 26 février 2021 par le Fonds monétaire international (FMI). Il s’agit du ralentissement économique le plus prononcé depuis que le pays est devenu indépendant en 1956, précise l’organisation.
Ce ralentissement économique sans précédent est le fruit de la pandémie de Covid-19 qui a « durement touché » le pays. Selon des estimations annoncées par le FMI, le taux de chômage a atteint 16,2 % fin septembre 2020, et l’inflation a ralenti en raison de la contraction de la demande intérieure et de la baisse des prix internationaux des carburants.
« Le déficit des transactions courantes s’est réduit à 6,8 % du PIB, du fait de la baisse de la demande d’importations et de la résilience des envois de fonds des travailleurs expatriés, en dépit d’une forte baisse des exportations et d’un effondrement des recettes du tourisme », ajoute l’institution dans un communiqué. Le tourisme représente en effet près de 14 % du PIB tunisien, et reste l’un des secteurs importants de l’économie et une source conséquente de devises.
Prévisions
D’après le FMI, la croissance devrait rebondir à 3,8 % du PIB en 2021 tandis que les effets de la pandémie commenceront à s’atténuer. « Cependant, cette projection est exposée à des risques à la baisse considérables, étant donné l’incertitude entourant la durée et l’intensité de la pandémie, ainsi que le calendrier des vaccinations. Les perspectives à moyen terme dépendent dans une large mesure de la trajectoire future de la politique budgétaire, ainsi que des réformes structurelles et de la gouvernance », précise-il.
Avec un premier cas de Covid-19 déclaré le 2 mars 2020, la Tunisie fait partie des premiers africains touchés par la pandémie. Un an plus tard, le pays dénombre officiellement 232.615 cas positifs (à la date du 28 février 2021), dont 27.022 cas actifs, 197.619 guéris et 7.974 décès. Les cas actifs incluent 1.112 hospitalisés, dont 264 en soins intensifs.