Accusé d’être à la base des manifestations violentes de ces derniers jours après la proclamation des résultats de la présidentielle par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le leader du parti de l’opposition Moden Fa Lumana, Hama Amadou (allié de Mahamane Ousmane), a été entendu par un juge, et a fait l’objet ce lundi 1er mars, d’un mandat de dépôt pour la prison de Filingue située au nord-ouest de Niamey, à environ 183 km de la capitale.
Pour sa part, le général de l’armée à la retraite, Tchianga Boureima, a été transféré à la prison de Ouallam. Le candidat à la présidentielle au premier tour, Djibrilla Baré, a lui été relaxé.
C’est le jeudi 25 février que les autorités nigériennes ont lancé un avis de recherche contre Hama Amadou. Celui-ci s’est rendu de son propre chef le lendemain aux autorités de police. Accusé de propagande régionaliste et de propos de nature à dresser les gens les uns contre les autres, le leader du Moden Fa Lumana est aussi indexé comme complice dans les manifestations et destructions de biens. Dix charges au total sont retenues contre Hama Amadou.
A noter qu’un calme règne, depuis vendredi, sur Niamey qui retrouve sa normalité. Le candidat du Rdr Tchanji Mahamane Ousmane, adversaire de Mohamed Bazoum au second tour de la présidentielle avait appelé, le samedi 27 février, à la libération de tous les détenus interpellés lors de ces manifestations.