Au Mali, les travaux du processus budgétaire 2022 ont été lancés ce jeudi 4 mars via visio-conférence en raison de la Covid-19. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou.
Dans son discours d’ouverture, le ministre a évoqué la situation économique sur le plan mondial fortement marquée par les effets de la maladie à Coronavirus et au Mali où « l’économie a connu une contraction de 2 % » en 2020, et également liée « aux conséquences de la situation sécuritaire ». L’inflation, selon Alousséni Sanou, a été maîtrisée, nettement inférieure au critère de convergence communautaire de 3 %. Ajoutant que durant l’année 2020, la mobilisation des recettes a été plus satisfaisante que celle enregistrée en 2019, avec un taux de pression fiscale évalué à 14,2 % du PIB contre 14 % du PIB prévu.
Par ailleurs, l’exécution des dépenses a été contenue dans la limite des dépenses prévues, soit 22,8 % du PIB contre 26,8 % du PIB prévu. Au niveau du déficit budgétaire, il est ressorti à 5,5 % contre une prévision de 6,2 % du produit intérieur Brut (PIB). « Cette stabilité macroéconomique doit être consolidée et renforcée à travers une planification budgétaire visant une forte mobilisation des recettes intérieures et une amélioration de la qualité de la dépense en vue de promouvoir une croissance économique durable et inclusive au Mali», a laissé entendre le ministre Alousséni Sanou.
En ce qui concerne l’année 2022, les perspectives macroéconomiques du Mali incitent à la mise en œuvre d’une politique budgétaire prudente, malgré une reprise de l’activité économique, avec un taux de croissance réel estimé à 5,8 % contre 4,4 % en 2021. Selon le ministre, l’amélioration de l’exécution budgétaire se traduira par un double objectif d’intensification de la mobilisation des ressources intérieures et de la maîtrise des dépenses en ce qui concerne l’année 2021.
Il faut noter que la politique budgétaire vise un objectif de déficit budgétaire de 4,5 % du PIB en 2022 contre 5,5 % dans la Loi de Finance initiale 2021 qui s’inscrit dans une perspective de retour vers les critères de convergence communautaire de 3% à moyen terme