Les paiements mobiles connaissent une hausse significative en Afrique centrale avec l’entrée en vigueur en juillet 2020 de l’interopérabilité qui permet de transférer des fonds entre opérateurs de téléphonie mobiles.
Les paiements électroniques gagnent de plus en plus du terrain au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) suite au lancement par l’autorité monétaire de la sous-région de la plateforme monétique intégrale entre différents opérateurs de la téléphonie mobile.
Depuis le lancement des offres de services de « ce nouveau système de transactions convergentes entre les comptes bancaires des banques participantes, les monnaies mobiles des opérateurs éponymes et les transferts d’argent venant de l’étranger, l’écosystème convergent GIMACPAY du nom de vocable qui désigne ledit environnement a connu beaucoup de succès », a confié le directeur général du GIMAC Valentin Mbozo’o.
Le Groupement interbancaire monétique de l’Afrique centrale (GIMAC) note une courbe ascendante de l’activité, car entre juillet 2020 et février 2021, ce sont plus de deux millions de transactions qui ont été enregistrées, pour plus de 33 milliards de FCFA de recettes soit 60,5 millions de dollars. « Ces chiffres vont continuer de croître de façon exponentielle avec la finalisation des intégrations au cours de ce mois de mars de plusieurs autres opérateurs de monnaie mobile, ainsi que des banques et microfinances de la sous-région ».
Prenant le cas spécifique du Cameroun, la locomotive économique de la zone CEMAC, le GIMAC révèle que pendant la période considérée, plus d’un million de transactions et plus de 8 milliards de FCFA ont été enregistrés entre MTN et Orange. La tendance haussière sera maintenue avec le renforcement de la digitalisation des services qui se traduira avec arrimage d’ici fin 2021 des opérateurs mobiles, des trésors publics et d’autres fournisseurs financiers.