Trois jours après les explosions de la caserne militaires de Nkoantoma, dans la ville de Bata, les autorités équato-guinéennes ont révélé les causes de cet accident qui a causé de nombreux dégâts humains et matériels. Alors que des informations contradictoires circulent au sujet de cette tragédie au rang desquelles une conspiration contre les institutions, le vice-président de la République chargé de la Défense et de la Sécurité de l’Etat, Teodoro Nguema Obiang Mangue s’est adressé à la nation pour donner la position officielle du gouvernement.
« Face à cette catastrophe, après les recherches effectuées concernant les causes, les premières hypothèses font état d’un feu allumé par l’une des agricultrices qui voulait préparer son exploitation de cultures vivrières, dans les proximités des dépôts de la caserne ci-dessus mentionné, et la brise a favorisé le déplacement rapide du feu jusque-là où sont stockés les explosifs, qui ont été rapidement touchés par le feu, provoquant ainsi leur explosion et ensuite les ondes de choc se sont propagées, ce qui a ravagé impitoyablement toutes les maisons, les installations et les véhicules qui étaient dans son rayon d’action », a-t-il précisé.
Cette position du gouvernement est loin d’avoir clarifié les choses, d’autant que le vice-président lui-même précise que « cet incident a été qualifié de cas insolite dans notre pays ». Même certaines sources, notamment celles des organisations non gouvernementales font été d’un bilan plus lourd, les données préliminaires indiquent un chiffre de 615 blessés, dont 316 ont pu sortir de l’hôpital et 299 restent hospitalisés avec différents degrés alors que les décès rapportés jusqu’à présent s’élèvent à 98.
Au regard de la gravité de la situation, « ce n’est pas le moment de disséminer des infox, des fausses informations et d’autres mensonges, parce que de tels comportements irresponsables, démagogiques et manquant de sentiment humain n’aident pas et ne favorisent pas la personne qui subit une tragédie, parce que le seul réconfort qu’une personne victime d’une tragédie attend est le soutien affectif ou matériel », a-t-il insisté.
Par ailleurs, les autorités ont annoncé l’ouverture d’une enquête qui devrait permettre de « déterminer exactement » les causes de ces explosions qui ont mis en alertes l’armée dans un contexte sociopolitique tendu marqué par des tentatives de déstabilisation du pays selon Malabo.