Le Congo procédera au lancement d’une émission obligataire par appel public à l’épargne du 12 au 20 mars 2021 sur le marché de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC). Dénommé « EOCG 6,25% NET 2021-2026 », cet emprunt de 100 milliards FCFA, environ 181 millions de dollars d’une maturité de 5 ans est assorti d’un taux d’intérêt net de 6,25%.
L’Etat congolais est accompagné dans cet emprunt par AXE Capital Corporation tandis que l’arrangeur et chef de file est la société ESS Bourse, basée à Douala, au Cameroun, l’opération se déroulant à la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC).
Les fonds mobilisés au cours de cette opération seront destinés au financement des projets de développement inscrits dans la loi de finances 2021 dont l’objectif vise l’amélioration des conditions économiques et sociales de la population, mais aussi, le règlement partiel de la dette intérieure afin de favoriser la stabilité financière et la croissance hors pétrole. La valeur nominale des titres sera de 10 000 FCFA avec une période de différé du capital de deux ans tandis qu’un mécanisme de sûreté est mis en place à travers l’ouverture d’un compte séquestre à la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) afin de sécuriser les remboursements.
Cette émission obligataire permettra de favoriser la croissance hors pétrole qui représente plus de 80 des revenus du pays en mettant un accent sur la diversification économique du pays, notamment dans les secteurs des infrastructures routières, sanitaires, scolaires et énergétiques et de l’économie forestière. Malgré les réformes structurelles engagées ces dernières années, l’économie congolaise a été, comme la plupart des économies touchée par la pandémie de Covid-19.
Toutefois, les perspectives économiques du Congo sur les cinq prochaines années devraient connaitre une courbe méliorative en 2021, le taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) réel se situant à 4,4% en 2022. Sur la base du dernier Plan national de développement 2018-2022, « les financements mobilisés serviront pour améliorer la gouvernance, renforcer le capital humain et diversifier l’économie du pays » a assuré le ministre des Finances et du budget Calixte Nganongo. Pour le moment, le gouvernement congolais n’a pas annoncé le montant qu’il souhaite mobiliser à travers cette émission obligataire.