Interpellé à l’Assemblée nationale, le ministre de la Santé de la République Démocratique du Congo (RDC) sursoit préventivement l’utilisation du vaccin Astra-Zeneca et le lancement de la campagne de vaccination prévu le 15 mars 2021 dans le pays.
« Ce vaccin Astra Zeneca a causé dans certains pays des effets secondaires majeurs sur des patients. C’est la raison pour laquelle il ne sera pas utilisé en attendant toutes les conclusions sur le lot de ce vaccin qui a laissé des traces indésirables dans certains pays du monde », a indiqué le ministère.
Entretemps, le ministre de la Santé, Dr Eteni Longondo, a été invité à l’Assemblée nationale pour répondre à la question écrite que lui a adressée le député Bertin Mubonzi ce vendredi 12 mars. «Qui sera responsable en cas d’effets secondaires graves post-vaccination de la Covid-19 ? Est-ce, le gouvernement congolais, les laboratoires, les médecins, l’initiative Covax ou personne ? Suivant le communiqué officiel du ministère de la Santé sur la vaccination contre la Covid-19, quelle suite sera réservée aux différents groupes prioritaires ciblés, en cas de résistance à l’injection du vaccin ? À la longue, ce vaccin deviendra-t-il obligatoire ou conditionnel à l’accès et ou exercice de certains droits de nos concitoyens ? Quels sont les mécanismes de suivi et de surveillance des personnes vaccinées de la Covid-19 mis en place pour suppléer ou gérer les réactions imprévisibles ? Les épidémiologistes nationaux ont-ils émis un avis scientifique favorable sur le protocole Astra Zeneca ?», lui a demandé le député Bertin Mubonzi.
Le 2 mars 2021, le pays avait réceptionné un premier lot de 1,7 millions de doses de vaccin de la firme Astra Zeneca dans le cadre du programme Covax, l’initiative mondiale visant à garantir un accès rapide et équitable aux vaccins contre le coronavirus.