L’Information a été donnée lors d’une séance plénière convoquée ce jeudi 11 mars 2021 par le conseil national de transition. Selon Lamine Seydou Traoré, ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau, l’Etat malien a payé 54 milliards de CFA (environ 100 millions USD) à la Société Albatros pour de l’électricité jamais consommée.
C’est depuis le 31 octobre 2018 que l’ex-président Ibrahim Boubacar Keita coupait le ruban marquant l’inauguration officielle de la centrale thermique Albatros Energy Mali SA située à Kayes Médine. Cette coupure de ruban symbolisait le « bonheur des Maliens » selon l’ancien régime, et le gouvernement s’était endetté auprès de plusieurs banques partenaires. Mais la centrale qui a coûté 84 milliards de FCFA devait produire 90 Mégawatts (MW) d’électricité, et qui «résoudre le déficit énergétique » du Mali n’a jamais soulagé les populations concernées. Et les consommateurs paient une électricité jamais fournie.
Concernant les contenues des contrats d’établissement, la société d’Albatros à travers ses promoteurs a introduit une clause de « take or pay ». Et par rapport à cette clause de « prendre ou payer », l’Etat du Mali devait prendre un minimum de 66 MW. Comme pour dire, à prendre ou à laisser. Pourtant, il faudrait tout de même payer le prix de cette quantité indiquée qui s’élève à 1,2 milliards FCFA par mois.
Selon le ministre Lamine Seydou Traoré, « seule la quantité d’énergie correspondant à la somme de 300 millions de FCFA a été mensuellement consommée. C’est donc dire que le contribuable malien paie, chaque mois, 900 millions de FCFA pour de l’électricité qu’il ne consomme pas. La pratique dure depuis cinq ans, soit un total de 54 milliards CFA payés pour de l’électricité jamais consommée », a-t- il déclaré.
« Avant de signer un tel contrat, il fallait s’assurer qu’on avait les moyens de transporter l’électricité produite », a dénoncé le ministre Traoré devant les conseillers du CNT.
Pour l’honorable Moulaye Keita, la clause de « Take or Pay » est en réalité une « escroquerie ».