Dans ses chroniques de cette Afrique-là, le prince Mandingue Balla Moussa Keita, nous entraine au Burundi et de ce beau pays plat vers le Rwanda des mille et une collines avant de revenir à Kinshasa. C’était peu de temps avant les irruptions d’un volcan génocidaire qui, aujourd’hui encore, fait parler de lui dans la région des grands lacs.
Le séjour burundais se passant tant bien que mal, j’eus l’occasion d’une manière fortuite de rencontrer mon N’Kurunziza (voir épisode précédent). Eh oui à chacun son N’Kurunziza… En effet, il était de notoriété publique que Deogratias N’Kurunziza, patron d’une entreprise de publicité, ne voulait pas de concurrent, à condition de travailler sous son couvert. Les entreprises étrangères qui venaient prospecter dans le pays devaient forcément passer par lui et lui rétrocéder une partie des gains récoltés…
Cette rencontre le mis tellement mal à l’aise qu’il voulut s’éclipser, feignant de ne pas me voir. Sauf qu’il fut aussitôt appelé par la tenancière du bar restaurant qui souhaitait vivement que nous fassions connaissance. C’est en ce moment, très agacé sans me regarder dans les yeux, qu’il répondit a madame Umurundi : « je le connais, on sais déjà vu. »