Elu lors des élections législatives de décembre 2018 boycottées par la frange radicale de l’opposition, l’ancien premier ministre togolais Agbéyomé Kodjo a perdu son siège à l’Assemblée nationale. Candidat malheureux à l’élection présidentielle de février 2020, l’opposant est contraint à l’exil depuis neuf mois.
Selon Yawa Tségan, présidente du Parlement, Agbéyomé Kodjo est en effet absent depuis plus de 12 mois, ce qui agit sur le nombre constitutionnel fixé par l’effectif de l’Assemblée. « Nous avons saisi la Cour constitutionnelle à ce sujet. Et son remplaçant a été désigné », a -t-elle indiqué ce mardi 16 mars.
Président de l’Assemblée nationale en 1999 avant sa nomination en août 2000 à la Primature sous l’ex-président Gnassingbé Eyadema, Agbéyomé Kodjo n’est pas le seul à perdre son siège. Trois autres députés ont été remplacés pour diverses raisons.
Porté par la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK) de l’ancien archevêque éponyme aux élections présidentielles de février 2020, le candidat a été déclaré deuxième avec 19,46 % des voix selon les résultats officiels, bien loin derrière Faure Gnassingbé (70,78 %) au pouvoir depuis 2005. Des résultats qu’il a très vite rejetés dénonçant des fraudes massives, après s’être proclamé « président élu ».
D’ailleurs, l’opposant avait été inculpé pour atteinte à la sûreté de l’État et diffusion de fausses informations. En juillet 2020, il avait disparu de la circulation, menant depuis son opposition sur les réseaux sociaux où il revendique toujours le titre de « président élu », quitte à procéder à des nominations au sein de « son gouvernement ».