Depuis le 1er mars, les foyers ivoiriens et sénégalais peuvent acquérir un smartphone en bénéficiant d’une facilité de paiement. Une initiative pionnière permise grâce au partenariat entre cette entreprise qui accompagne les foyers et les micro-entrepreneurs dans leur autonomie énergétique et leur digitalisation et Samsung, le géant coréen de l’électronique.
C’est une nouvelle étape dans la volonté de Baobab+ d’élargir l’accès des Africains aux services numériques. Après la vente de kits solaires selon le système du « Pay as you go » (paiement progressif) au Sénégal, en Côte d’Ivoire, au Mali et à Madagascar depuis 2015 et la vente de tablettes à finalité éducative ou professionnelle depuis 2018 selon la même facilité de paiement, l’entreprise à impact social élargit son offre à la distribution de smartphones. Depuis le 1er mars, la Côte d’Ivoire et le Sénégal sont concernés par cette initiative via la mise à disposition à travers son réseau de distribution de smartphones Samsung Galaxy équipés de la technologie Knox, qui permet un contrôle à distance du produit, le temps que le client finisse de le payer. Un geste fort alors que le taux de pénétration des smartphones ne dépasse pas 36% dans la sous-région, ceux-ci demeurant des produits loin d’être accessibles à tous.
À travers ce partenariat, Baobab+ et Samsung ambitionnent d’en démocratiser l’acquisition en levant le frein du prix grâce à un paiement progressif par mobile money, sur une durée de trois à six mois. Cette offre sera étendue dans un deuxième temps à Madagascar, au Mali, au Nigeria et à la République démocratique du Congo (RDC), « avec pour ambition d’équiper 100 000 foyers d’ici 2022 dans les six pays où Baobab+ est déjà implanté », précise Alexandre Coster, fondateur et PDG du groupe Baobab+. Pour acquérir leur smartphone, les clients doivent ou devront s’adresser aux boutiques Airtel, MTN ou Orange Money partenaires.
Simplifier et améliorer le quotidien
Depuis sa création en 2015, Baobab+ a équipé 220 000 foyers de kits solaires, soit 1,2 million de bénéficiaires, dont plus de 80% vivant en zones rurales. Sur le volet numérique, l’entreprise a déjà équipé 80 000 foyers en produits digitaux à visée éducative et professionnelle – soit 300 000 bénéficiaires. En tant qu’entreprise sociale, Baobab+ envisage le digital comme un outil permettant de proposer des contenus adaptés à différents types de besoins : alphabétisation, santé ou gestion de petites activités entrepreneuriales, notamment.
Dans cette optique, l’entreprise a commencé à mettre en place des partenariats avec des start-up africaines telle qu’Eneza Éducation, qui a développé une plateforme de soutien scolaire, Prenez les feuilles. « À partir d’avril, nous offrirons un accès à cette plateforme pour chaque achat d’un produit digital, nous espérons ainsi aider les jeunes dans leurs études et leur permettre de libérer tout leur potentiel »,précise Pauline Salançon, PDG de Baobab+ Côte d’Ivoire. Objectif : offrir 12 000 accès d’ici la fin de l’année. Pour soutenir les entrepreneurs au quotidien, Baobab+ leur propose l’accès via ses téléphones à une solution de caisse digitale et de gestion de stock (pilote en cours au Sénégal). Ces deux premières plateformes seront suivies par d’autres plateformes ou applications en matière de e-santé et d’e-agriculture.