Candidat à l’élection présidentielle au Congo, Guy-Brice Parfait Kolélas, 60 ans, a tiré sa révérence ainsi que l’annonçait tôt ce matin du lundi 22 mars 2021, son directoire de campagne. L’un des 6 adversaires les plus sérieux face au président Denis Sassou Nguesso (assuré d’être réélu dès le premier tour) était hospitalisé depuis la veille du scrutin, tenu dimanche, des suites du Covid-19. Testé positif au coronavirus vendredi après-midi, le candidat n’avait pas pu animer son dernier meeting de campagne.Guy-Brice Parfait Kolélas était apparu affaibli au cours de ses meetings de campagne cette semaine. Son entourage évoquait alors une crise de paludisme aigu.
Ses derniers mots prononcés sur le lit de la mort sonnent comme un testament politique adressé à ses compatriotes. « Mes chers compatriotes, je me bats contre la mort. Vous aussi battez- vous. Je me bats contre la mort mais je vous demande de vous lever. Levez- vous comme un seul homme et battez-vous pour le changement. ll en va de l’avenir de vos enfants ».
Guy-Brice Parfait Kolélas ,fils de feu Bernard Kolélas, ancien premier ministre sous Pascal Lissouba, est décédé durant son évacuation en France. « Il est décédé dans l’avion médicalisé qui était venu le chercher à Brazzaville dimanche après-midi », a déclaré Christian Cyr Rodrigue Mayanda, son directeur de campagne. « On va continuer à compter les bulletins. Il était en tête dans un certain nombre de localités », a-t-il ajouté, appelant les partisans de l’opposant Kolélas à un rassemblement ce lundi à 11 h.
La disparition de cet opposant intervient alors que le scrutin tenu dimanche présentait peu de suspens selon les observateurs. Agé de 77 ans, Denis Sassou Nguesso, un ancien parachutiste, arrivé au pouvoir en 1979, devrait signer un nouveau bail avec les congolais. Vaincu aux premières élections pluripartites du Congo en 1992, il a reconquis la présidence en 1997, à l’issue d’une guerre civile. Il a alors modifié la Constitution afin de pouvoir enchaîner plusieurs mandats.