L’agence de notation financière Moody’s a laissé entendre que les banques africaines doivent intégrer dès à présent la question climatique dans leurs dispositifs de gestion des risques. Dans un communiqué en date du mardi 23 mars, l’agence a souligné que cette nouvelle approche éviterait aux banques africaines de voir leur qualité du crédit et les bénéfices se détériorer à long terme.
L’agence a averti que si cette nouvelle démarche n’est pas adoptée, le secteur bancaire africain en pâtira. Et que les banques du Nigeria, d’Afrique du Sud, de la République démocratique du Congo et d’Angola seront les plus exposées. « Les banques africaines sont confrontées à des risques environnementaux du fait de leurs prêts à des secteurs écologiquement sensibles, mais elles sont également vulnérables en raison de détentions démesurées d’obligations d’État », a mentionné l’agence américaine.
Par ailleurs, Moody’s a souligné que les banques sud-africaines et nigérianes en particulier ouvrent la voie en matière de divulgation des risques environnementaux. Dans cette dynamique, l’institution note que de nombreuses banques africaines (Afrique du Sud, Nigéria, Égypte, Maroc, Kenya, Togo, Ghana et Maurice) ont adhéré aux Principes de banque responsable (PRB). Ce qui permet d’aligner leur stratégie et leur pratique sur les objectifs de développement durable et l’Accord de Paris sur le climat.