La Marine française a saisi le dimanche 21 mars, six tonnes de cocaïne à bord d’un cargo sud-américain dans le golfe de Guinée, à destination d’Abidjan, évalué à près d’un milliard d’Euro.
Ce coup de filet intervient après celle de la gendarmerie nationale ivoirienne, qui a réussi à mettre sur le grappin, le 24 février 2021, 1056 blocs de cocaïne, d’un poids d’une tonne 56 kg estimés à près de 39 millions d’Euros.
Le narco-trafic est de plus en plus aux portes de la Côte d’Ivoire (le littoral au sud-ouest), à travers sa façade maritime, qui sert de zone principale de transit par des sud-américains, traqués de plus en plus au niveau des côtes européennes.
En effet, les revenus de ce trafic classé dans la liste des blanchiments des capitaux affectent « considérablement nos économies en réduisant les recettes fiscales et donc, l’investissement public et la croissance. En outre, il menace notre sécurité. L’argent sale issu de ces flux illégaux alimente les trafics de toutes sortes. Il contribue à financer le terrorisme et à complexifier les circuits d’achats d’armes et de plusieurs produits qui menacent nos populations », a déploré le ministre ivoirien de la Sécurité et de l’Intérieur Diomandé Vagondo, à l’ouverture d’un séminaire axée sur les enquêtes financières à l’intention des autorités d’enquêtes et de poursuites pénales, organisé le lundi 22 mars par le Giaba et le Giz.
En 2009, les autorités sécuritaires annonçaient la saisie de plus de 380 tonnes de cocaïnes à bord d’un navire en provenance du Brésil. Et un réseau lié à la mafia italienne avait démantelé par des organisations internationales de lutte contre la drogue dure, à Abidjan.