Premier pays producteur et exportateur de la noix de cajou, la Côte d’Ivoire ne veut pas être à la traîne dans la transformation. C’est dans cette perspective que le gouvernement, par le biais du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, a lancé cette semaine, les travaux de réalisation d’une zone agro industrielle à Bondoukou, la zone qui concentre la plus grande production, située au nord-est de la Côte d’Ivoire.
Ce sont quatre usines de grandes capacités qui seront réalisées, et dotées de toutes les commodités avec une capacité minimale de production de 60000 tonnes/an. D’un coût de plus de 18 millions USD (9 milliards Fcfa), ce nouveau parc agroindustriel va encore accroitre la transformation de la noix en le portant à plus de 20% et réduire la question de l’emploi, notamment pour 60% de femmes. « A l’horizon 2025, notre production de noix brute pourra franchir le million de tonnes contre aujourd’hui 800.000 tonnes. Et Il faudra être capable de transformer au moins la moitié de ce volume pour assurer un équilibre de marché mondial de l’anacarde et assurer un revenu décent aux producteurs », encourage le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani.
Des personnels mieux formés seront recrutés et outillés pour ce travail de la transformation, dans toute la chaîne de valeur, insiste le directeur général du Conseil coton-anacarde, Adama Coulibaly, dont l’institution est le maître d’œuvre de ce projet.
Pour le ministre Adjoumani, aucun investisseur ne viendra s’installer à Bondoukou s’il n’a pas l’assurance d’avoir la production de la noix de cajou en quantité et en qualité. Pour ce faire, il exhorte les acteurs de la filière à « rassurer les investisseurs qu’en s’installant sur cette zone industrielle, ils s’offrent la possibilité d’avoir la meilleure qualité de cajou ivoirien en grand quantité ».