Aussitôt la décision de la Cour constitutionnelle rendue dans la soirée du dimanche 21 mars, par la validation de l’élection de Mohamed Bazoum candidat du parti Pnds Tarayya (taux de 55,66), son principal challenger Mahamane Ousmane, candidat du Rdr Tchandji, crédité d’un score de 44,34%, a prononcé un discours de rejet de la décision de Cour.
Se proclamant également vainqueur du deuxième tour de la Présidentielle avec un taux de 50,30%, le candidat du Rdr Tchandji a appelé ses militants à se mobiliser de façon responsable et dans les moyens légaux pour faire barrage à ces résultats tels que proclamés qui ne reflètent pas, dit-il, l’aspiration du peuple nigérien. Dans une déclaration, l’ancien président du Niger martèle que « la Cour s’est placée au-dessus de la volonté populaire violant ainsi les dispositions des lois et règlements, plus particulièrement de la constitution, de laquelle elle tire sa légitimité et ses prérogatives ».
Fustigeant le comportement de cette instance, qui n’a pas, selon lui, auditionné les membres des bureaux de votes et les délégués des circonscriptions concernées par les plaintes, Mahamane Ousmane se dit ahuri par vitesse à laquelle la Cour a expédié ce contentieux. Se proclamant président, Il appelle les Forces de Défense et de Sécurité à soutenir la lutte du peuple et de n’obéir à aucun ordre qu’il juge illégal.
Pendant ce temps, dans le camp du parti présidentiel (Pnds Tarayya), les militants préparent l’investiture de Mohamed Bazoum, prévue pour le 2 avril. Le 23 mars, l’allié de Mohamed Bazoum, le député Seyni Ouarou, a été désigné comme nouveau président de l’Assemblée nationale. Avant cette nomination, Mahamane Ousmane avait appelé ses élus à se retirer de l’Hémicycle. En dépit du calme qui règne sur Niamey, l’atmosphère est encore lourde. Une marche de l’opposition, qui était prévue pour se tenir le samedi 20 mars a pour sa part été interdite.