Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a critiqué le 25 mars 2021, les plus grandes banques de la place à savoir First National Bank, Standard Bank, Absa et Nedbank. Le chef de l’État leur reproche de ne pas avoir versé rapidement des prêts garantis par le gouvernement aux entreprises impactées par la covid-19.
Cette attitude, souligne l’homme fort de Johannesburg, a obligé les sociétés à ne pas promouvoir les investissements pour soutenir l’emploi. Cyril Ramaphosa a également déclaré que le pays dépendait trop du secteur des services financiers pour stimuler la croissance économique.
« Il est devenu un impératif pour la nation arc-en-ciel de diversifier son économie et de promouvoir l’industrialisation, ce qui contribuerait à réduire considérablement le taux de chômage », a lancé un cri du cœur le locataire du palais de Mahlamba Ndlopfu pour soutenir les investisseurs locaux.
Répondant au président, ces 4 banques ont soutenu avoir tout fait pour aider leurs clients et les entreprises, touchés de plein fouet par la pandémie. Cependant, elles se désolent de ne pas avoir reçu beaucoup de demandes de financement supplémentaires après l’annonce du plan de relance sud-africain.
En rappel, l’Afrique du sud a annoncé en octobre 2020, un plan de relance économique post-Covid-19. Le pays compte mobiliser 100 milliards de rands (6 milliards de dollars) au cours des trois prochaines années en vue de créer des emplois publics et sociaux à mesure que le marché du travail se redressera.
À court terme, le gouvernement a fait savoir qu’il allait créer plus de 800.000 emplois. A travers le Fonds d’infrastructure, l’Etat devra fournir également 100 milliards de rands (6 milliards de dollars) en fonds catalytiques au cours de la prochaine décennie. Ce qui permettra de mobiliser jusqu’à 1000 milliards de rands (60 milliards de dollars) de nouveaux investissements pour des projets d’infrastructure stratégiques.