Des « documents attestant d’un complot de grande envergure orchestré par des proches du président angolais João Lourenço » contre Isabel dos Santos, ont été déposées à la Haute cour de justice de Londres par l’agence de renseignement privée israélienne Black Cube, selon un communiqué de presse au nom de la femme d’affaires angolaise, publié ce lundi 29 mars. Ces nouvelles preuves concerneraient des enregistrements audio et vidéo mettant en doutes les révélations des « Luanda Leaks » publiées en janvier 2020.
Pour la défense de la fille de l’ancien président angolais José Eduardo Dos Santos, cette affaire repose sur une « une attaque ciblée des services de renseignement angolais, opérant sous la direction expresse du gouvernement de Lourenço », dont le but de faire main basse, de manière illégale, sur les actifs d’Isabel dos Santos. Le communiqué indique que ces nouvelles preuves présentées à la Haute Cour de justice de Londres font partie de la procédure en cours, intentée à l’encontre d’Unitel International Holdings (UIH, détenu par Isabel dos Santos) par la société de télécommunications angolaise Unitel, qui requiert un remboursement de prêts accordés à UIH en 2012 et en 2013.
Dans sa déclaration, l’avocate d’Isabel dos Santos, Michelle Duncan, a indiqué que « les preuves présentées à la Cour sont aussi accablantes que troublantes. Elles mettent en évidence le fait que les procédures engagées contre UIH par Unitel auprès de la Haute Cour ne sont qu’un élément d’une campagne maligne et de grande envergure engagée par le gouvernement angolais pour saisir illégalement les actifs de Mme dos Santos ».
Pour rappel, le 19 janvier 2020, une enquête de l’International Investigative Journalism Consortium (ICIJ) a révélé des « stratagèmes financiers frauduleux » de la fille de l’ancien président angolais dos Santos et de son mari, Sindika Dokolo, décédé depuis. Cette affaire a conduit au gel des comptes bancaires et avoirs NOS au Portugal d’Isabel dos Santos et à la nationalisation de ses parts dans la société portugaise Efacec, présente dans les secteurs de l’énergie, de la mobilité électrique, de l’ingénierie et des transports.