La dette publique du Togo se chiffrerait à 2.555,45 milliards de F CFA au 31 décembre 2020, soit 59,42% du PIB calculé après les travaux de rebasage du PIB achevés en octobre.
Selon les données à la date considérée, le portefeuille de la dette publique est moins exposé au risque de taux de change. Il est composé de 80,50% de dettes libellées en monnaie non fluctuante (FCFA et Euro) et est influencé par les fluctuations de certaines devises majeures comme le dollar américain (6,88%), le yuan renminbi CNY (6,35%), les Droits de tirage spéciaux (DTS), les unités de compte de la BID et de la BAD (5,11%).
Au titre de l’année 2020, indique-t-on, le besoin de financement se chiffre à 695,41 milliards de F CFA hors produit de privatisation. Au 31 décembre, les demandes de décaissements transmises aux bailleurs se chiffrent à 83,58 milliards de F CFA, soit 90,39% des prévisions inscrites au Programme des Investissements Publics (PIP).
Risque de surendettement « modéré »
Dans la nouvelle édition de son document annuel intitulé « Les perspectives économiques en Afrique » publiée courant mars 2021, la Banque africaine de développement (BAD) relève que le risque de surendettement du pays « est modéré », et que « la consolidation fiscale mise en œuvre de 2017 à 2019 et la restructuration de la dette pour allonger les échéances des emprunts ont permis de faire passer le ratio dette/PIB de 80 % en 2016 à 68,67 % en 2019 ». La dette intérieure représente 65,8 % de l’encours de la dette publique, d’après l’institution basée à Abidjan.
« Grâce à d’autres ajustements techniques et une nouvelle extension des échéances auprès de certains créanciers dans le cadre de la pandémie, le ratio dette/PIB est tombé à 57,8 % en 2020. La reprise de l’économie et des investissements publics ainsi que le paiement des échéances différées augmenteront le ratio de la dette à 60 % du PIB en 2021, avant que ce dernier ne se stabilise aux alentours de 57 % du PIB sur la période 2022–2025. L’analyse de soutenabilité de la dette effectuée récemment par le gouvernement togolais indique un risque modéré de surendettement extérieur, mais un risque élevé de surendettement public global, en raison du niveau élevé de la dette intérieure », lit-on dans également dans le document de 194 pages.