S&P Global Ratings a révisé ses prévisions de croissance du PIB mondial pour 2021 à la hausse de 50 points de base, à 5,5%, reflétant de meilleures perspectives pour l’Amérique du Nord, la Chine et l’Inde. La croissance 2020 a également été revue à la hausse. Malgré une vague d’infections Covid-19 plus longue et plus forte à la fin 2020 dans certaines régions du monde, les chiffres du PIB du quatrième trimestre ont été presque universellement supérieurs aux prévisions antérieures.
En 2021, l’économie restera soutenue par l’accélération de la reprise en Asie et aux États-Unis (avec une prévision américaine en hausse de 2,3% grâce au grand plan de relance budgétaire), ainsi que par le besoin de reconstitution des stocks. Des prévisions à la baisse concernent cependant la zone euro (de 0,7%) et le Royaume-Uni (de 1,7%).
Pour S&P, l’accélération de la production et du déploiement des vaccins, bien qu’à des rythmes très inégaux notamment en Afrique, contribuera à ouvrir la voie à un retour à des niveaux d’activité sociale et économique plus normaux, et semble être réalisable par la plupart des économies développées d’ici la fin du troisième trimestre. Les marchés du travail restent tout de même faibles et le degré de cicatrisation de la pandémie reste incertain. S&P estime qu’il reste une incertitude élevée, bien que modérée, sur l’évolution de la pandémie et ses effets économiques.
Sur les Perspectives mondiales de crédit, S&P Global Ratings indique que le biais négatif net des perspectives sur la notation des entreprises est tombé à 26 % en mars (vs. un pic de 40 % en juin 2020). Au cours des dernières semaines, les révisions à la hausse ont légèrement dépassé les révisions à la baisse. Les inégalités entre secteurs pourraient cependant limiter l’impact favorable de la reprise.
Concernant les marchés émergents, les conditions de crédit apparaissent plus favorables qu’en 2020, étant donné la reprise dans les économies développées. La reprise est toutefois inégale entre pays émergents, et les risques de ralentissement restent importants. La reprise elle-même comporte de nouveaux défis, en particulier si les risques de surchauffe de l’économie américaine et de détérioration des conditions de financement se matérialisaient.