La République du Bénin, représentée par le Ministre de l’Economie et des Finances Romuald Wadagni, a signé, le 1er avril, une Convention de Crédit de 326 millions euros avec la banque internationale Natixis avec la garantie de l’agence de crédit à l’exportation française Bpifrance Assurance Export. «Cette opération constitue le financement à l’exportation le plus important jamais mobilisé par le Bénin», indique un communiqué du ministère de l’Economie et des Finances.
Le Bénin démontre ainsi une nouvelle fois sa capacité à mobiliser des sources de financement attractives sur les marchés des capitaux, assorties de conditions financières très favorables et inédites– avec une maturité finale proche de 15 ans pour le crédit acheteur et un taux d’intérêt en-dessous de 2,5% – malgré la pandémie de Covid-19.
Les fonds mobilisés permettront le financement du projet d’accès durable et sécurisé du Bénin à l’énergie électrique (‘PADSBEE’) qui représente l’un des projets phares du Programme d’Action du Gouvernement. En plus de répondre aux besoins croissants des citoyens en énergie fiable, le projet couvre 8 départements et permettra d’alimenter plusieurs zones d’activités renforçant ainsi la montée de l’attractivité du Bénin auprès des investisseurs industriels et économiques.
Prévus pour être réalisés sur une durée de 36 mois, les travaux confiés à la société VINCI Energies portent sur un ensemble d’ouvrages de transport et distribution de l’énergie électrique. Sont ainsi concernés la construction d’environ 500 km de lignes de transport aériennes et souterraines très haute tension et haute tension, 7 postes de transformation très haute tension neufs alors que 4 postes haute tension existant connaitront des travaux d’extension de leurs capacités. Enfin, le contrat porte sur la fourniture et la construction de plus de 1.000 km de réseaux de distribution d’énergie en moyenne et basse tension ainsi que le raccordement de plusieurs milliers de foyers.
Cette transaction démontre à nouveau la capacité du Bénin à structurer des financements innovants dans le but d’optimiser ses conditions d’emprunts, trois mois après l’émission de l’instrument obligataire en Euros à la maturité la plus longue jamais atteinte par un émetteur souverain africain.
Un commentaire
En clair une banque française finance et une entreprise française réalise les travaux et les africains payent la note!