Madagascar regorge de talents et l’Océan Indien voit émerger des leaders aussi bien dans les sphères publiques que privées. Même l’île française de la Réunion tend à s’intégrer dans un écosystème porteur et largement dominé par l’Institut supérieur de la communication, des affaires et du management (ISCAM). Trente ans après sa création, l’école et ses partenaires parviennent encore à former une élite de qualité bien formée qui profite aux entreprises régionales. Même si la Covid-19 a mis l’institution à rude épreuve.
L’union fait la force et le moment est propice en ces temps troublés marqués par la pandémie de Covid-19. C’est cette volonté qui a poussé à l’émergence de partenariats notamment avec l’Université de la Réunion et celle de Mascareignes à Maurice avec le Master en Substainable Business. «Tous ces rapprochements sont le fruit de nos réseaux incarnés par celles et ceux qui sont nos ambassadeurs», rappelle la direction. Parmi ces influents, on retrouve Bernard Ramantsoa, ancien directeur général du groupe HEC de 1995 à 2015, Salim Ismail, PDG du groupe Socota ou encore Jean-François Fiorina, le directeur général adjoint de Grenoble Ecole de Management depuis 2012. Ce dernier a eu une grande influence dans la mise en place de l’efficacité des dispositifs et facilité l’insertion et l’exposition multiculturelle des étudiants, confrontés au management européen, asiatique, nord-américain ou panafricain.
Le digital permet le rapprochement des alliances
Le digital a bouleversé les usages et la pandémie a accéléré le phénomène. Ce constat est partagé par Jaona Ranaivason, directeur général de l’ISCAM. «Nous avons lancé notre espace de cours en ligne en avril dernier. Cela permet d’apprendre en ligne, en tout temps et lieux», affirme-t-on au sein de la structure qui s’appuie sur l’utilisation des smartphones, permettant ainsi de mieux maîtriser les codes de la nouvelle génération. Cette dernière est également très portée sur le partage de connaissances à travers l’Afrique et le monde. C’est dans cet esprit que l’institut a signé un partenariat avec HEC Montréal. Les étudiants pourront ainsi effectuer un cycle de trois années d’études dans la capitale économique de la Province du Québec après une année préparatoire à l’ISCAM.
Les entreprises ont le dernier mot
Inauguré il y a près de 30 ans par la famille Ranaivoson suivant ainsi le chemin tracé par Charles Rambelo, l’ISCAM sait qu’il doit sa réussite à sa symbiose avec le secteur privé. L’institut dont le slogan est «Be the change» a vu sa raison d’être suite à la forte demande du secteur privé qui avait besoin d’employés qualifiés pour faire face aux nombreux défis qui sont les leur. A ce rythme, la ‘fabrique à compétences’ a encore de beaux jours devant elle sur la Grande Ile.