La président ivoirien Alassane Ouattara a affirmé mercredi 7 avril en conseil des ministres, que son prédécesseur Laurent Gbagbo et l’ancien ministre Charles Blé Goudé «sont libres de rentrer en Côte d’Ivoire quand ils le souhaitent ».
Définitivement acquitté des charges de crimes contre l’humanité prétendument perpétrés en Côte d’Ivoire en 2010 et 2011, l’ancien chef d’Etat est notamment accusé, dans une affaire de braquage de la BCEAO, par la justice ivoirienne qui avait également lancé des poursuites contre Charles Blé Goudé pour des faits d’actes de tortures, d’homicides volontaires, de traitements inhumains, d’atteinte à l’intégrité physique, de viol, d’assassinats et d’attentat à la pudeur commis durant les barrages d’autodéfense dans le courant des années 2010 et 2011.
Affichant sa volonté de les voir rentrés dans leur pays, le président Ouattara — nouvellement élu en octobre 2020 — a aussi rassuré que « les frais de voyage de Laurent Gbagbo ainsi que ceux des membres de sa famille seront pris en charge par l’Etat de Côte d’Ivoire ».
En rappel, c’est le 31 mars 2021 que la chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI) a confirmé son acquittement ainsi que celui de Charles Blé Goudé, prononcé en première instance le 15 janvier 2019. Les deux hommes venaient ainsi de tourner la page d’une décennie de procès devant la juridiction internationale, et leur avenir politique reste au centre des attentions.