Le nouvel épisode dans le feuilleton des « Biens mal acquis » opposant la justice française aux dirigeants Africains, en l’occurrence, les familles et proches des présidents Omar Bongo du Gabon, Dénis Sassou Nguesso du Congo et Teodoro Obiang Nguema Mbasogo de la Guinée équatoriale concerne le Gabon, où des biens du « clan Bongo » estimés à 100 milliards de FCFA, soit 152 millions d’euro ont été saisis en France.
L’information relayée par la presse française révèle que l’Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF) a déjà saisi plusieurs biens présumés mal acquis par Omar Bongo, décédé en 2009, sa famille et leurs proches représentant près du tiers des saisies réalisées depuis 2011 par la Police judiciaire français, c’est- à-dire, 328 milliards de FCFA, environ 500 millions d’euro.
« Sur tous les fronts, les policiers du groupe BMA ont une quinzaine de dossiers en cours, dont l’un, dit de châteaux chinois, à l’initiative de la police judiciaire de Bordeaux, a permis de saisir en 2018 des propriétés et des vignobles », a révélé Le Figaro dans un article publié le 5 avril.
L’affaire des Biens mal acquis (BMA) dont il est difficile de démêler l’écheveau concerne notamment des biens immobiliers et mobiliers et d’autres objets de valeur se trouvant notamment en Europe et dont les fonds ayant permis leur acquisition seraient le produit des détournements des deniers publics.
Une affaire à rebondissements qui a souvent crispé « officiellement » les relations entre la France d’une part, le Congo, le Gabon et la Guinée équatoriale d’autre part, même si les autorités de par la complexité des relations franco-africaines ont toujours utilisé des subterfuges pour contourner la justice.
Il y a quelques semaines, la justice a débouté la Guinée équatoriale dans sa tentative de récupérer une résidence huppée à Paris, présentée comme faisant partie de la galaxie des présumés biens mal acquis.