Alors que le Kenya va solliciter le marché extérieur pour un montant de 12 milliards de dollars d’ici juin 2022, le Fonds monétaire international (FMI) avertit d’un risque élevé de surendettement du pays. Dans son nouveau rapport publié mardi 6 avril, l’institution de Bretton Woods a souligné que le pays devrait jouer la carte de la prudence pour mieux maîtriser sa dette qui frôle les 70% du PIB.
Pour Yvonne Mhango, responsable de la recherche pour l’Afrique subsaharienne à Renaissance Capital, les emprunts extérieurs au cours des 14 prochains mois représentent environ 6 à 7% du produit intérieur brut (PIB) du pays. « C’est un montant important pour un pays dont la dette est déjà proche de 70% du PIB et qui court un risque élevé de surendettement», a-t-elle déclaré.
Selon la responsable, l’augmentation des rendements intérieurs peut être un facteur qui a contraint les autorités à rechercher des financements extérieurs. Cependant, souligne l’économiste, le Kenya devrait augmenter son financement concessionnel pour aider à maintenir les coûts de financement à un niveau modéré .
En rappel, le montant global comprend 7,3 milliards de dollars en euro-obligations, 4,8 milliards de dollars d’emprunts à des conditions de faveur et 282 millions de dollars de prêts semi-concessionnels.
Selon l’institution monétaire, environ 2,3 milliards de dollars d’euro-obligations seront de nouveaux emprunts à dépenser pour des projets d’infrastructure. Dans le même sillage, 5 milliards de dollars sont en cours de refinancement pour un eurobond arrivant à échéance en 2024.
Le Kenya exposé à un risque élevé de surendettement (FMI)

Uhuru Kenyatta, président du Kenya
Ibrahima jr Dia
Economiste de formation, passionné des questions de développement, suit l'actualité financière africaine au jour le jour. Milite pour une Afrique nouvelle sans frontières et sans préjugés. A lu Marx, Adam Smith et Cheikh Anta Diop et aime échanger sur ces sujets.
Lectures recommandées
Ajouter un commentaire