L’Union européenne (UE) et l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP, anciennement groupe des États ACP) ont conclu ce vendredi 15 avril, un nouvel accord de partenariat qui marque la conclusion officielle des négociations de l’accord post-Cotonou, qui fixe le cadre de coopération politique, économique et sectorielle pour les vingt prochaines années.
Il s’agit de l’aboutissement d’un processus qui aura duré près de 3 ans entre les deux parties. Un processus de négociation « ardu », relève le ministre togolais, représentant des pays de l’OEACP, dans un communiqué officiel. « Mais je me réjouis du résultat final », a-t-il ajouté, précisant que le « nouvel accord prend en considération les préoccupations et les attentes des États de l’OEACP et constitue une base solide pour un futur renforcement des liens déjà étroits mis en place avec l’UE ».
Pour sa part, la commissaire aux partenariats internationaux et négociatrice en chef de l’UE, Jutta Urpilainen, a souligné que « l’accord devrait changer la donne en ce qui concerne le renforcement des relations bilatérales que l’UE entretient avec chacun des États OEACP et leurs régions respectives, érigeant le partenariat OEACP-UE en une force internationale pour faire progresser les ambitions communes des parties sur la scène mondiale ».
Après la conclusion des négociations, la signature, l’application provisoire et la conclusion de l’accord seront soumises à l’approbation du Conseil de l’Union européenne, sur la base de propositions de la Commission européenne, selon le communiqué. Ces propositions, ainsi que le texte négocié traduit dans toutes les langues de l’UE, seront transmis au Conseil au cours des semaines à venir. « Le Conseil ne se prononcera sur la conclusion de l’accord qu’après avoir reçu l’approbation du Parlement européen, comme indiqué à l’article 218, paragraphe 6, du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE). L’accord devrait être signé au second semestre de 2021. Pour qu’il puisse entrer en vigueur, les parties devront avoir achevé leurs procédures internes respectives », indique-t-on.
Notons que l’accord de Cotonou, signé en 2000 à Cotonou (Bénin), devait initialement expirer en février 2020. Mais son application avait été prolongée jusqu’au 30 novembre 2021.