Le panorama des banques publié par le Conseil national du crédit (CNC) laisse transparaître un marché fluctuant où se chevauchent des banques camerounaises, panafricaines et les multinationales occidentales. Sur cette période qui va de février 2020 à février 2021, les quinze banques en activité au Cameroun présentent des fortunes diverses.
En termes des dépôts de la clientèle, quatre banques contrôlent plus de 50% de l’activité bancaire. Au peloton de tête, se trouve Afriland First Bank (AFB) conforte sa première place avec 1005,7 milliards de FCFA collectés cette année contre 930,3 milliards il y a un an, ce qui fait en sorte que cette banque détient 18,52% des parts de marché. Pendant la période indiquée, la Société générale du Cameroun (SGC) a collecté 810,7 milliards, soit 14,93% des parts de marché, tandis que la Banque internationale du Cameroun pour l’épargne et le crédit (BICEC) a pu mobiliser 603,1 milliards, ce qui représente 11,11% des parts de marchés. Dans ce quatuor de tête se pointe une banque continentale, en l’occurrence, la et Banque atlantique qui a réalisé 424,7 milliards de dépôts, soit 7,82% des parts de marché.
Les dix autres banques se partagent à peine 48% de parts de marché, avec dans l’ordre décroissant la Société commerciale du Cameroun (SCB) 9,09, l’Union bank of Cameroon (UBA) 7,17%, Ecobank, 6,66%, la Commercial bank Cameroon (CBC) 5,98%, le Crédit communautaire d’Afrique (CCA-bank) 5,58% et BGFIBank 5,48%. Après ces banques du milieu de tableau, viennent Standard Chartered Bank avec 3,82% et Citibank 2,35% dont il convient de préciser qu’elles sont des banques d’affaires et non des banques commerciales. Au bas de l’échelle se trouvent la Banque camerounaise des Petites et moyennes entreprises (BC-PME) crédité de 0,15%, juste avant Union bank of Cameroun (UBC) 1,07% et National finance Cameroon (NFC) 2,02% qui ont récemment échappé à la liquidation suite un appui de l’Etat, alors qu’elles étaient dans le collimateur de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (COBAC).
Sur la base des chiffres actualisés du Conseil national de crédit, force est de constater que banques occidentales sur qui naguère reposait le financement bancaire et l’épargne nationale sont en train de perdre du terrain au profit des banques nationales et continentales dont la montée en puissance a fait apparaître de nouveaux paradigmes dans ce secteur, notamment l’assouplissement relatif des conditions d’octroi de crédit.