En février 2021, le climat des affaires au Sénégal s’est dégradé de 1,9 point par rapport au mois précédent, selon l’enquête d’opinion réalisée auprès des chefs d’entreprise sur cette période par la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE) basée à Dakar.
L’indicateur synthétique de ce climat des affaires, calculé sur la base des soldes d’opinion des chefs d’entreprises, s’est ainsi établi à 96,58 contre 98,5 au mois de janvier 2021. Il s’est ainsi maintenu au-dessous de son niveau de long terme qui est de 100. Selon la DPEE, « cette situation reflète l’orientation particulièrement défavorable des opinions des prestataires de services ».
Dans l’industrie, l’approvisionnement difficile en matières premières (48%), l’insuffisance de la demande (43%), les difficultés de recouvrement des créances (38%) et la concurrence supposée déloyale (29%) ont, majoritairement, constitué les principales contraintes à l’activité. Néanmoins, la DPEE note que le climat des affaires s’est renforcé de 0,4 point dans le sous-secteur, en rythme mensuel, sous l’effet de l’optimisme des chefs d’entreprises sur les perspectives de production.
Concernant le sous-secteur des bâtiments et travaux publics (BTP), les contraintes les plus citées par les entrepreneurs interrogés sont la fiscalité (100%), le coût élevé des intrants (67%), l’accès difficile au crédit (67%) et le recouvrement difficile des créances (67%).Toutefois, le climat des affaires s’est renforcé de 10,9 points dans le sous-secteur, en rythme mensuel, en liaison avec les orientations favorables des soldes d’opinion relatifs à l’activité générale et aux commandes (publiques et privées). « L’optimisme des entrepreneurs quant aux perspectives d’activités et de commandes (publiques et privées) a, aussi, participé à la progression de l’indicateur du sous-secteur », souligne la DPEE.
Au titre du sous-secteur des services, les interrogés ont majoritairement évoqué la concurrence jugée déloyale (50%), les difficultés de recouvrement des créances (25%), la fiscalité (25%) et l’insuffisance de la demande (25%) comme les principales entraves à l’activité, en février 2021. Par ailleurs, le climat des affaires s’est dégradé de 5,3 points dans le sous-secteur, en rythme mensuel, en liaison avec le pessimisme des interrogés quant aux perspectives de tarification des services.
Pour ce qui est du commerce, l’insuffisance de la demande (100%), les difficultés de recouvrement des créances (100%), l’approvisionnement difficile en marchandises (33%), la concurrence jugée déloyale (33%) et la fiscalité (33%) sont les contraintes à l’activité les plus évoquées par les interviewés, en février 2021. Néanmoins, relève la DPEE, le climat des affaires s’est amélioré de 1,8 point en rythme mensuel, sous l’effet des orientations positives des soldes d’opinion relatifs au chiffre d’affaires et aux commandes reçues. L’optimisme des interrogés quant aux perspectives de commandes a, aussi, contribué à la bonne tenue de l’indicateur dans le sous-secteur.