Le Sénat nigérian a approuvé de nouveaux prêts de 1,5 milliard de dollars et 995 millions d’euros pour le gouvernement fédéral. Le prêt de 995 millions d’euros est destiné à la mécanisation agricole dans les 774 collectivités locales, tandis que les 1,5 milliard de dollars seront utilisés pour financer des infrastructures critiques au lendemain de la pandémie de COVID-19 dans les 36 États et le territoire de la capitale fédérale (FCT).
Ces nouveaux emprunts interviennent dans un débat sur l’endettement ravivé par un rapport Clifford diligentée aux fins d’évaluation. Selon le Bureau de gestion de la dette (DMO), la dette publique totale du Nigeria au 31 décembre 2020 s’élevait à 32 915 milliards de nairas (86,5 milliards de dollars, soit une augmentation de 20,13% par rapport aux 27 400 milliards de nairas (72 milliards de dollars) enregistrés en décembre 2019.
Quant à la dette extérieure, elle s’est inscrite en hausse de 40% en une année, à 12 710 milliards de nairas ( 33,4 milliards de dollars). Sur la dette extérieure, 9,7%, soit 1 200 milliards de nairas (3,3 milliards de dollars), étaient dus à l’Export-Import Bank of China. Il s’agit d’une banque publique et financée qui soutient le commerce extérieur et les investissements de la Chine. La dette envers la Chine représentait 80,1% de la dette bilatérale, soit 4,1 milliards de dollars, devant les engagements auprès de la France, du Japon, de l’Inde et de l’Allemagne. La dette multilatérale, ou dette envers les institutions financières internationales, notamment la Banque africaine de développement, la Banque mondiale et le Fonds monétaire international, s’élève à 17,9 milliards de dollars.
Pays dépendant du pétrole, avec une inflation à 17% et un taux de chômage estimé à 33%, le Nigeria dépense 120 milliards de nairas (315 millions de dollars) par mois pour la subvention du carburant à la pompe.