Deux ans après l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation sur les changes, la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC), initiatrice de cette mesure et les agents économiques sont toujours loin d’accorder leurs violons sur l’implémentation de cette mesure. Après les complaintes de l’Union des Patronats d’Afrique centrale (UNIPACE), c’est autour de l’Association professionnelle des établissements de crédit du Cameroun (APECCAM) et du Groupement interpatronal du Cameroun (GICAM) de monter au créneau.
Les milieux économiques et financiers souhaitent obtenir auprès de la Banque centrale, l’assouplissement des mesures dans l’application de ladite réglementation dont les conditions actuelles impactent sur les activités. Ce plaidoyer repose principalement sur les problèmes structurels au financement des entreprises et les difficultés conjoncturelles nées la crise sanitaire du Covid-19.
« Face aux blocages divers actuellement observés dans les opérations d’apurement des dossiers de transferts, le GICAM et l’APECCAM ont convenu de saisir en urgence le régulateur et la Banque Centrale pour obtenir des mesures d’assouplissement permettant d’éviter une catastrophe économique tout en respectant l’esprit et les objectifs du contrôle de changes ».
Un constat qui découle après avoir dressé l’état des lieux du financement des entreprises, recensé les difficultés et exploré les pistes de solution en intégrant le contexte sanitaire lié à la pandémie du coronavirus.
Déjà Interpelée par les patrons d’Afrique centrale avant le déclenchement du Covid-19 pour l’assouplissement des mesures sur à l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation sur les changes, la BEAC avait indiqué que l’allongement des délais dans les opérations de transfert ne vient pas de la banque centrale. Toutefois, elle s’était engagé pour le renforcement des capacités des cadres afin d’améliorer le traitement des dossiers relatifs aux transferts des fonds.